Cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024
Avec des décors et scénographies explorant des territoires bien au-delà du théâtre – opéra, clip, défilé de mode, pub, sport, danse, événementiel – la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques du 26 juillet 2024 est un objet kitsch et hybride fusionnant différents types de spectacles. Dans cette hybridité, où se situe la plus-value du théâtre ?
Puisqu’elle n’a pas été vécue in situ par l’écrasante majorité des (télé)spectateur.rice.s et que celles et ceux présent.e.s sur site n’ont vu que des “bribes vivantes” de la Cérémonie en attendant que le curseur de la timeline les concerne fugitivement et qu’il.elle.s bénéficiaient eux.elles aussi d’écrans pour donner les indices de tous les événements hors-champ ; puisque la tension, la pluie et la mondovision ont à la fois aiguisé et frustré le regard, la Cérémonie d’ouverture reste une source de fantasmes inépuisable. “Dès lors que nous sortons d’un stade pour embrasser la ville, nous quittons une scène vide et neutre pour travailler avec le réseau presque illimité de significations propres à l’espace parisien.”(1) Dans cet article, il ne s’agira pas de revenir sur les éléments de langage et les polémiques – déjà largement connus – mais de laisser couler encore cette