Éclairer le mouvement
Laurent Castaingt peut s’enorgueillir d’un parcours d’éclairagiste riche et flamboyant, qui s’inscrit dans la durée. L’année 2024 marque l’accomplissement de quarante années de conception lumière depuis Fin de partie de Samuel Beckett mis en scène par Louis Bonnet en 1984. Quarante années au cours desquelles Laurent Castaingt a travaillé pour le théâtre et l'opéra, a signé la conception lumière d’au moins deux cents spectacles. Lorsque le cœur lui en dit, il s’autorise quelques escapades annexes du côté des expositions (Scènes de Yánnis Kókkos au CNCS) ou de l’événementiel de luxe (Maison de joaillerie Van Cleef & Arpels avec l’agence Marcadé) mais il aime surtout éclairer la scène, lorsqu'il y a du jeu, de la vie, du mouvement.
La fabrique du regard
Lorsqu’il était adolescent à la fin des années 70’, Laurent Castaingt allait beaucoup au théâtre avec ses parents qui l’ont accompagné aux spectacles de Patrice Chéreau, Antoine Vitez et Giorgio Strehler. Il a très vite été fasciné par le côté “atelier et laboratoire” du théâtre et aussitôt séduit par la scénographie, la lumière et les décors. Dans cet univers, la préférence pour la lumière n’a pas tout de
