Lieu emblématique comptant parmi les six théâtres nationaux français, Chaillot – Théâtre national de la danse, procède actuellement à la rénovation de la salle Jean Vilar. Ces travaux doivent satisfaire différentes intentions dont l’amélioration de la consommation énergétique et la modernisation des outils scénographiques. Le renouvellement des projecteurs halogènes par des modèles à source LED se trouve exactement à la croisée de ces deux axes.

Salle Gémier – Photo © Yoann Fitoussi

Réalisé pour l’Exposition universelle de 1937 en face des fontaines du Trocadéro et de la Tour Eiffel, le Théâtre national de Chaillot est un lieu exceptionnel qui occupe une place unique dans l’histoire du spectacle vivant en France. Il fût marqué par la présence du TNP (Théâtre national populaire) de Firmin Gémier et porte les empreintes de Jean Vilar et d’Antoine Vitez. Cette institution culturelle consacrée aujourd’hui à la danse peut aussi s’enorgueillir d’être le lieu où fût signée la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948.

Grand escalier – Photo © Patrick Berger

Après la salle Gémier (390 places) rénovée en 2017, c’est aujourd’hui la salle Jean Vilar (1 200 places) qui fait l’objet de toutes les attentions pour en augmenter les performances énergétiques et améliorer le confort des spectateurs, des artistes et des équipes techniques. Le parc lumière du Théâtre étant constitué d’un grand nombre de projecteurs Robert Juliat de la série 600SX (découpes 1 000 W halogène), celui-ci a pu être facilement converti à la LED grâce aux modules Sully “blanc chaud” (650SX WW – 3 000 K) et également aux modules “couleur” (650SX 4C : Red, Green, Blue, Lime). “Nous attachons une grande importance à l’amélioration de nos outils techniques dans le respect d’une démarche écoresponsable”, indique Florence Salino, cheffe du service éclairage du Théâtre. […] “Nous étudions avec attention toutes les solutions techniques disponibles actuellement pour accompagner cette transition [conversion LED] en pleine connaissance de cause”, ajoute-t-elle. “Dans un premier temps, nous avons amorcé ce processus avec les modules Sully qui sont en parfaite adéquation avec les enjeux environnementaux actuels. Ils permettent de ne pas jeter au rebut des équipements de qualité, encore en parfait état de marche. De plus, avoir le choix de nous approvisionner localement est un critère cher à nos valeurs”, dit-elle en affirmant ses choix. Pendant la durée des travaux de rénovation de la salle Jean Vilar, les découpes Sully ont pris place dans la salle Gémier où leur utilisation réduit considérablement la consommation électrique tout en conservant des qualités optiques et des performances comparables à celles des ascendants halogènes.

Le module Sully “blanc chaud” consomme 115 W et peut délivrer un flux maximum de 11 400 lm avec un IRC de 98. Le module “couleur 4C” consomme 200 W et délivre un flux maximum de 7 730 lm avec un IRC de 93 à 3 200 K. Le module Sully 4C intègre le système d’exploitation RJ Color qui donne accès à une gestion colorimétrique très sophistiquée, facilement compréhensible, et propose des modes de contrôle avancés qui s’adaptent à leurs besoins et à leurs habitudes de travail. Le système RJ Color permet d’ajuster la température de couleur de 1 700 à 10 000 K, d’accéder à 300 références de gélatines stockées en mémoire, de corriger le Delta UV, de travailler en couleurs directes (RGB, CIE X Y ou HSB), de privilégier la qualité de la lumière ou la quantité de flux lumineux, ou encore de simuler le changement de teinte qui accompagne le changement d’intensité d’une lampe à filament de tungstène (amber drift).