Un billet d’humeur de Sébastien Riou
Il y a peu, j’étais présent à un festival d’été comme il y en a tant dans nos belles régions. Il est 22 h, la nuit tombe, les têtes d’affiche commencent à jouer. Je suis comme d’habitude autour de la position de régie, bien (dé)formé par 30 ans de console. Bof, le mix n’est pas terrible, le style pas ma came, en plus ça joue fort : je décide de m’éloigner pour changer d’ambiance. Le site est un champ de foire tout en longueur clôturé des deux côtés ; je me tourne donc dans la direction opposée à la scène et marche à travers la foule compacte. Au bout de 50 m, cela s’éclaircit, mais je n’ai toujours pas changé d’ambiance : le son est aussi fort, désagréable. Je continue. Au bout de 100 m, je me trouve maintenant encadré par les buvettes, et le niveau sonore est autour de 100 dB. J’ai du mal à entendre les gens (qui crient) autour de moi et je commence à ne pas me sentir très bien. J’accélère, toujours dans la même direction, la scène n’est maintenant plus qu’une vignette colorée, mais j’en prends encore plein la poire. Bigre. Je suis à près de 200