Quatorze scènes s’engagent
Né d’une rencontre entre artistes et scientifiques, le projet Stages se définit comme une “alliance théâtrale durable pour un virage écologique” (Sustainable Theatre Alliance for a Green Environmental Shift). Après avoir grandi sur les bords du lac Léman, au Théâtre Vidy-Lausanne, il a pris son élan au Théâtre de Liège et obtenu un financement de 2 millions d’euros de la part de Bruxelles. Ce réseau, aujourd’hui composé de quatorze institutions, expérimente des solutions sobres en s’appuyant sur des recherches, une planification inspirée par la “théorie du donut” et une méthode de production complètement inédite.
Les lumières de la MC93 restent éteintes. Alors que Juliette Navis s’avance sur la scène de la Maison de la culture de Seine-Saint-Denis, à Bobigny, sa silhouette émerge à peine dans l’obscurité constellée par quelques bougies. La comédienne se guide avec une lampe à huile qui lui donne des airs de Statue de la Liberté en négatif. “En principe, ce soir, nous aurions dû vous présenter un spectacle coup de poing sur le dérèglement climatique que nous tournons depuis deux ans déjà”, tâtonne-t-elle. “Cela parle du capitalisme, de la surconsommation, des bagnoles, de la pollution atmosphérique,