Théâtre Théo Argence à Saint-Priest

Lieu de convergence de toutes les cultures

Cette maison du peuple, construite dans les années 30’ par l’architecte Albert Pin, avait une dimension à la fois culturelle, sociale mais aussi très politique. Les premières esquisses dévoilent en 1934 les contours d’un établissement qui reste encore très ancré dans l’univers collectif des habitant.e.s de Saint-Priest. Aujourd’hui Théâtre Théo Argence, ce lieu, à l’origine destiné aux regroupements des syndicats ouvriers, fut consécutivement exploité en maison de quartier, en cinéma puis, en 1983, à l’issue de travaux importants, est devenu le Centre culturel Théo Argence.

Place Ferdinand Buisson, nouvelle extension – Photo © Luc Boegly

Sur un plan architectural

L’idée principale tenait au fait de conserver le bâtiment d’époque en retrouvant le plus possible son état d’origine, tout en donnant du sens à cette réalisation. Certains éléments de construction ont été volontairement conservés. Cette rencontre croisée entre éléments de construction contemporains et conservation des matériaux d’époque (en quelque sorte la signature de l’agence d’architecture HBAAT) fait partie des nombreux points de convergence déterminants dans le fait de retenir cette candidature. Ces ambiances, traduites aujourd’hui dans cette succession de volumes, furent un trait repérable dès les premières esquisses.

– Prise en compte du périmètre ABF(1)

Des échanges entre la ville, la maîtrise d’œuvre et les architectes des bâtiments de France ont eu lieu afin de recueillir l’ensemble des prescriptions liées à cette réhabilitation. Kazim Aydogan, directeur maîtrise d’ouvrage et travaux de la ville de Saint-Priest, rappelle que “dans le cadre de cette relation étroite établie avec Christophe Margueron, architecte ABF, les remarques portaient plus particulièrement sur la façade de la nouvelle entrée principale du Théâtre côté aile est, laissant ainsi plus de liberté à l’équipe d’Heleen Hart, notre architecte, quant à la requalification du péristyle situé sur le parvis sud”.

Aile est, façade style art déco, entrée historique – Photo © Luc Boegly

– Intégration dans son environnement

La construction se situe à la croisée des différents tissus urbains qui composent la ville, dont cette ancienne cité ouvrière située à proximité de la gare et qui vit l’arrivée de nouvelles populations sous le mandat du maire de l’époque, Théophile Argence. Heleen Hart, architecte de l’agence HBAAT, nous explique : “Le développement de la ville a imposé des évolutions importantes en termes d’urbanisme. Il a transformé en profondeur le rapport entre l’ancien centre historique de Saint-Priest, nommé encore aujourd’hui par les habitants ‘le village’, et l’actuel Hôtel de ville érigé dans les années 70’. Tourné au sud vers le quartier de la gare, ce secteur regroupe une grande diversité de population répartie dans cet habitat récent et se termine par ces deux barres de logements qui longent la place Ferdinand Buisson”.

Les atmosphères sont parfois difficilement conciliables : d’une part, cette barre d’immeubles, assez anodine, qui date des années 70’ et, d’autre part, l’entrée principale du Théâtre style art déco qui lui fait face. Ce vis-à-vis crée une rupture architecturale assez dommageable.

Hall principal, galerie, accueil et billetterie – Photo © Luc Boegly

Réhabilitation de l’escalier sud – Photo © Luc Boegly

 

 

 

 

 

 

 

 

Heleen Hart : Tout l’enjeu du projet a naturellement été de remettre le Théâtre sur la place Ferdinand Buisson, en profitant par la même occasion d’un projet de réaménagement urbain de la place et de son marché populaire. La recherche historique a permis de mettre en évidence que l’ancien péristyle rapporté à la façade sud, élément décoratif de derrière minute, fut peut-être le marqueur, à l’époque, d’une première tentative visant à réorienter l’entrée du Théâtre vers la place Ferdinand Buisson.

– Parti pris architectural

Faire de cette réhabilitation un projet qui s’adressait à cette place passait obligatoirement par la démolition du péristyle. Adosser la nouvelle extension au bâtiment principal aurait été une erreur, d’où l’idée de proposer ce détachement avec la création d’un espace intérieur sous la forme d’un patio. Cet îlot de fraîcheur en façade sud apporte une respiration à cet ensemble construit, en séparant le café/bar du reste du bâtiment. Cette technique, qui conduit à l’insertion d’un volume tampon, apporte à la fois un isolement acoustique naturel et une exploitation totalement indépendante. Une cloison mobile vitrée permet de gérer cet aspect des choses. À la demande du maire, le péristyle déconstruit a dû été réintégré sous une forme déstructurée dans la conception de la nouvelle extension. Nous noterons l’insertion à différents endroits d’éléments rappelant les anciennes colonnes, le fronton en arrondi avec l’intégration d’un dispositif d’éclairage architectural. L’autre pan essentiel tenait à rendre toute la hauteur d’origine au hall historique situé au niveau de l’aile est. La précédente version présentait un volume de hauteur réduite entièrement construit avec un grand escalier au centre. Le public découvre dorénavant cette double hauteur et sa galerie supérieure. Le rez-de-chaussée, les foyers haut et bas, et son nouvel escalier réorganisent la distribution des accès.

Vue d’ensemble sur la grande salle – Photo © Luc Boegly

Heleen Hart : Nous avons tenté de relever, au travers de cette transformation, un rapport entre cette ancienne structure et la matière, tout en conservant des éléments bruts avec ces colonnes sablées, ces poutres porteuses en béton cyclopéen(2) laissées dans leur état d’origine. Seul un poteau situé au dos de la billetterie a volontairement été laissé à l’état brut, sorte de témoin des différentes évolutions.

– Genèse de l’opération

Un incendie dans les années 80’ a donné lieu à d’importants travaux de rénovation. Dans un premier temps, la Collectivité pensait qu’une simple requalification et une remise aux normes auraient pu s’avérer suffisantes. Un diagnostic réalisé dans les années 2000 listait les interventions nécessaires à la rénovation de l’enveloppe de cette construction et de ses installations. Elle concluait entre autres à :

– Des assises en salle présentant des risques de blessures ;

– Un confort hydrothermique mal assuré ;

– Une scène inadaptée aux exigences actuelles ;

– Un manque de dégagement côté jardin ;

– L’absence d’un gril de proscenium (proscenium difficilement exploitable) ;

– Un système de machinerie vétuste ;

– Un plancher de scène en mauvais état doté d’une charge d’exploitation insuffisante ;

– Des locaux de stockage non isolés et un manque de surface de stockage ;

– Un accès décor inadapté et désaxé.

Hormis le fait de remédier à certains désordres en toiture et en façade, l’étude montrait que quelques emplacements existant sur les esquisses de l’architecte Albert Pin datant de 1934 avaient été occultés. Il y avait donc là une nécessité d’intégrer à la rénovation de l’enveloppe du bâtiment un volet supplémentaire qui consistait, entre autres, à la réouverture des ouvrants afin de rendre au bâtiment son équilibre architectural. Dès à présent, l’idée d’une requalification prenait tout son sens. En 2001, une première phase de travaux a été initiée et portait sur la remise aux normes des installations de chauffage et de climatisation, complétée par un nouvel investissement en matériel informatique. La composante des travaux allait bien au-delà de la simple réhabilitation. À partir des quatre murs existants, des façades et du péristyle qui devaient être conservés et valorisés, la future maîtrise d’œuvre se devait de proposer une redistribution et la création de surfaces supplémentaires répondant aux nouveaux objectifs assignés, tout en conservant la valeur architecturale de l’existant de type art déco.

Continuité scène/salle – Photo © Patrice Morel

Configuration public assis – Photo © Patrice Morel

Liaisonnage des 2 premiers rangs de fauteuils – Photo © Patrice Morel

 

 

 

 

 

 

 

Les évolutions du programme

Conçu dans les années 2000, le programme, visant à une réhabilitation/extension, ciblait deux axes principaux, à savoir la mise en conformité des installations de sécurité incendie et la mise en place de mesures liées à l’accessibilité des personnes en situation de handicap. Au fil du temps, l’exploitation du bâtiment a donné lieu à des remarques importantes de la Commission départementale de sécurité incendie. Plusieurs scénarios ont été élaborés jusqu’en septembre 2012. Du fait de l’importance des montants envisagés, l’ensemble du projet avait été revu a minima, en 2013, et limité aux élément suivants :

– Restructuration du hall et des conditions d’accès à l’étage ;

– Amélioration des accès à la grande salle ;

– Élargissement du cadre de scène ;

– Création d’une régie ouverte ;

– Restructuration et création de sanitaires répartis sur différents niveaux ;

– Création d’un quai de livraison en extérieur ;

– Aménagement des locaux isolés en dessous de scène ;

– Remplacement de l’escalier côté jardin avec un prolongement en sous-sol permettant une circulation jardin/cour sans être à vue.

Passerelle de scène – Photo © Patrice Morel

Grils de scène – Photo © Patrice Morel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À la suite du changement de mandature, le programme a dû évoluer, en validant en 2016 ce qui avait été invalidé en 2013, à savoir :

– Extension de la scène en salle avec fosse transformable public assis/debout ;

– Création d’un monte-charge à l’arrière-scène jardin au niveau de l’accès logistique ;

– Création d’un ascenseur de scène à l’arrière-scène cour ;

Le projet franchira encore une dernière étape, sans pour autant valider le dernier volet qui consistait à la création d’un espace d’exposition permanent :

– Conformité des équipements de sécurité incendie ;

– Réaction au feu des décors en scène M3 (D-s3-d0) ;

– Création de l’espace brasserie et restaurant ;

– Augmentation des capacités d’accueil de la salle ;

– Reconstruction d’un espace scénique adapté aux productions actuelles.

– Le contexte de l’opération

La procédure a dû être relancée. Le marché a été notifié définitivement en mars 2018. Trente-six candidatures ont été reçues, dont sept en très bonne adéquation. Fort heureusement, la procédure de curage et désamiantage a pu être lancée avant le début du confinement. La date d’achèvement des travaux est intervenue le 26 mai 2023, avec le retour du personnel de l’établissement pour une période d’appropriation des lieux, début juin 2023. La MOA tient à saluer l’investissement et l’engagement des équipes à la livraison et dans la période de préouverture visant à accueillir les premiers spectacles et le public dans les meilleures conditions possibles.

Chambre des motorisations – Photo © Patrice Morel

Pupitre de machinerie principal Elsy – Photo © Patrice Morel

 

 

 

 

 

 

 

 

Du point de vue scénographique

C’est un établissement doté de plusieurs espaces de diffusion pouvant être exploités simultanément : une grande salle à majorité frontale d’une jauge maximum de 630 places assises pour 900 places public debout, complétée par une petite salle pouvant recevoir 101 personnes assises et 170 debout, le tout relié par un ensemble de dégagements raccordés à un hall historique et son espace jouable transformable, ouvert au tout-venant, d’une jauge limitée à 100 places assises. La nouvelle extension au sud comprend un café/bar pouvant être exploité indépendamment du reste de l’établissement. La nouvelle configuration permet dorénavant l’accueil du public sur deux axes différents.

– Réseaux scéniques

Tous les espaces de diffusion sont équipés de caniveaux de passages de câbles et de nombreuses trappes, recouvrant discrètement les boîtiers de raccordements audiovisuels. Les répartiteurs et sous-répartiteurs (réseaux scéniques) sont reliés par des faisceaux optiques. Ils facilitent l’exploitation et les flux de données en temps réel circulant entre les différentes régies, les espaces de production et tous les lieux de captation possibles.

– La grande salle

Elle dispose d’un système mobile composé de deux tribunes rétractables, l’une implantée à l’avant du gradin fixe et l’autre en fosse du devant de scène (recouvrable manuellement). Le modèle d’assises dans les tribunes est de bonne facture. Le rapport scène/salle bénéficie d’une bonne courbe de visibilité, y compris au niveau du parterre haut et pratiquement aucun problème de visibilité sur les sièges en parois latérales vis-à-vis des découvertes en scène. Cette organisation permet d’obtenir la mise en place de nombreuses configurations : jauge assis complète, jauge assis/debout, fosse d’orchestres 90 cm (petites formes ou baroque), jauge public debout, en extension de scène (fosse recouverte), en extension de salle (tribunes déployées en fosse), … La cage de scène, entièrement reconstruite, offre un gril de scène sur deux niveaux (marche et charge), trois passerelles en salle reliées par des passerelles longitudinales, elles-mêmes raccordées et alignées sur le gril de proscenium qui communique avec l’unique passerelle de scène. L’arrière-scène reçoit un gril unique et deux passerelles latérales accessibles par échelle à crinoline. Le nouveau monte-charge met en relation directe l’aire de manutention de l’accès décor avec les locaux de stockage situés au sous-sol. L’ascenseur monte-charge, situé au niveau de l’arrière-scène cour, dessert l’ensemble des niveaux sans exception. La cage de scène, dotée d’un système de déluge de scène, autorise l’accueil de décors de catégorie M3 (D-s3-d0). Les dimensions de l’espace scénique sont de 24 m x 13,50 m pour une aire de jeu couramment exploitable de 16 m x 8,50 m (hors arrière-scène et hors proscenium).

Anneaux d’ancrage circassiens au sol – Photo © Patrice Morel

Anneaux d’ancrage circassiens en parois – Photo © Patrice Morel

Ancrage réglable de la diffusion sonore au cadre – Photo © Patrice Morel

 

 

 

 

 

 

 

– La petite salle

Elle se présente sous la forme d’une salle de répétition à majorité frontale. La tribune rétractable permet la mise en œuvre des deux configurations : public assis et public debout. Une résille tubulaire répartie sur toute la surface permet la fixation des équipements scéniques. Le travail en présence de lumière naturelle est rendu possible grâce à des ouvrants acoustiques latéraux.

– L’espace jouable

Ouvert au tout-venant, l’aire de jeu avec son gradin fixe de 100 places est desservie par un ensemble de lisses tubulaires de plafond pour projecteurs.

Cour extérieure, portes d’accès décor – Photo © Patrice Morel

Aire de manutention, monte-charge – Photo © Patrice Morel

Réflexion scénographique

Achille Nouazé, le scénographe de cette opération pour Changement à Vue, explique que “la parcelle, quelque peu limitée par ses accès pompiers, n’a pas permis d’étendre la cage de scène en profondeur comme nous l’aurions souhaité. L’espace scénique, qui a gagné en hauteur, est parfaitement fluide. Le manque de profondeur est compensé par une arrière-scène très fonctionnelle qui reste néanmoins limitée dans sa verticalité”. Les circulations et les dégagements, répartis sur trois niveaux, contournent l’intégralité du bloc scène et du bloc salle. Depuis le fond de scène, cette distribution dessert successivement en enfilade les bureaux des régisseurs, les loges réparties sur deux niveaux, le foyer artiste, le catering et l’administration, pour finalement déboucher sur les deux foyers du hall. Les équipes peuvent ainsi circuler pratiquement sans être à vue autour du volume principal, avec une petite nuance sur la circulation en arrière-scène, du jardin à la cour, qui s’opère en passant par le couloir technique du niveau R-1. Toutes les régies sont exploitées en mode ouvert sur la salle. Les boîtiers BAV, encastrés au sol et refermés par des trappes, facilitent les opérations de raccordement de ces postes de travail installés en salle et/ou en fond de salle.

Coupe projet désaxée – Document © HBAAT Architectes

Coupe projet à l’axe – Document © HBAAT Architectes

 

 

 

 

 

– Dispositif de machinerie en grande salle

La cage de scène totalise vingt-trois équipes frontales motorisées à vitesse variable complétées à l’arrière-scène par onze équipes à tambours de câbles à vitesse fixe et quatre équipes latérales dont deux à tambours de câbles installées en sous-face de la passerelle. Le gril de proscenium comporte cinq équipes à tambours de câbles. Une grande poutre métallique a été implantée sur toute la largeur et juste à l’avant du cadre. Elle prévoit la translation des chariots porte-palans à poussée manuelle destinés aux ancrages et à la sécurisation des équipements de sonorisation. Le pilotage de la machinerie (armoire de commande, pupitres et logiciel OPUS Spectacle) est signé Elsy. Les trois parois de la cage de scène supportent des séries de rails Halfen de 10 m de hauteur espacés d’environ 2 m. Le dispositif permet la fixation d’anneaux circassiens. Il est complété par des inserts fixés directement en dalle et accessibles depuis les trappes des caniveaux de passages de câbles.

Plan de niveau – Document © Changement à Vue

Maîtrise d’usage très investie

En 2003, Sylvain Sarron fait son entrée au Théâtre en tant que régisseur son. Au fil des années, il a occupé différents postes ; il finit par accéder, en septembre 2019, au poste de responsable technique avant la fermeture définitive pour travaux et le début de la période d’exploitation hors les murs. Le nouveau Théâtre a vu son équipe technique fortement renouvelée. L’équipe précédente était plus réduite, avec seulement deux régisseurs et un responsable technique. Cette première saison fait appel à du personnel permanent dont trois régisseurs, un directeur technique et un gardien/assistant technique bâtiment. Sylvain Sarron nous interpelle “sur les difficultés de recrutement auxquelles ils ont dû faire face. L’offre est parue en octobre 2023 pour des postes à pourvoir sur des contrats de permanents de la fonction publique territoriale. Le retour a donné lieu à très peu de candidatures ou alors à des profils très éloignés des compétences requises”.

Coupe scénographique à l’axe – Document © Changement à Vue

Le parc matériel existant a été valorisé le plus possible. Il est depuis réintégré à tous les niveaux de l’établissement. Nous pouvons citer, par exemple, l’ancien système de diffusion sonore d&b audiotechnik Q7, Q-SUB, qui a été réparti sur la petite salle et en cluster central sur la grande salle. Les nouveaux investissements ont été passés majoritairement dans le cadre du marché de travaux. La montée en compétences pour les équipes est indispensable. Le personnel profite actuellement de cycles de formations en réseaux numériques, sur les pupitres lumière ETC et sur le système de pilotage de la machinerie, le tout complété par des formations dessins sur AutoCAD. La nouveauté tient aussi dans la mise en place des nouvelles configurations de jauge. Il faut compter 2 h à quatre agents pour replier la tribune principale, un peu moins pour la tribune située en fosse. La transformation complète “salle à plat”, avec le recouvrement de la fosse, demande un peu plus de deux services à quatre personnes.

(1).  Dans un rayon de 500 m autour d’un monument historique, ou site classé, les autorisations d’urbanisme sont soumises à des règles spécifiques

(2).  Béton contenant des gros blocs de pierre, moellons, galets. Résistance mécanique élevée

Dispositions communes

– Accès décor de plain-pied (sans quai de déchargement)

– Monte-décor sans plafonnier, dimensions : 2,25 m (l) x 4 m (L), charge : 5 000 daN

– Ascenseur de scène tous niveaux desservis, dimensions : 1,10 m (l) x 1,40 m (L), charge : 1 275 daN

– Tapis de danse : Harlequin Floors

– Vidéoprojecteurs : Panasonic VP Laser 1-DLP WUXGA 12 000 lm, 2 VP Epson EB-915W 3 000 lm

– Parc projecteurs traditionnels : PC ADB, HPC et découpes Robert Juliat, PAR Thomas, Fiat Lux, …

– Parc projecteurs LED : ETC Source Four LED Series 3 Lustr x8, Starway Lusso et Servo Color 4K, Ayrton Eurus Profile, …

Grande salle

– Jauges : 360 places (gradin fixe), 170 places (tribune haute), 100 places (tribune en fosse), 630 places assises, 900 places debout

– Parterre en majorité frontal

– Espace scénique adossé à la salle

– Réponse en termes de réaction au feu des décors de scène : M3 (D-s3-d0)

– Déluge de scène, surpresseurs, onduleurs de secours

– Fosse manuelle en 2 configurations et 3 versions :

     – Extension de salle, public assis en tribune

     – Extension de salle, public debout en fosse + garde-corps

     – Extension de scène, fosse recouverte

– Rideau de jauge : draperies installées sur une équipe motorisée en salle

– Régies : principale par défaut en milieu de salle (espace PMR), régie haute

– Distance de la régie principale au nez de scène : 11,40 m et 23 m (régie haute)

– Parquet de scène : bois multiplis, 5 plis croisés 48 mm, lames supérieures chêne 8 mm, huilé teinté noir, charge d’exploitation : 750 daN/m²

– Panneaux de plancher démontables (comblement de fosse) : conception identique, charge d’exploitation : 500 daN/m²

– Hauteur de scène : 0,90 m

– 1 service de passerelles de scène continues (se rejoignant par le dégagement)

– Gril du proscenium

– 3 passerelles transversales en salle : 1er plan à 60°, 2e et 3e plans à 45° et 30°

– Hauteur du cadre béton : 14 m, hauteur réglable par draperie : 8 m à 6 m

– Ouverture fixe : 16 m

– Profondeur : 8,50 m (scène), 13,50 m (scène + arrière-scène), 17 m (fosse recouverte)

– Distance de mur à mur : 24 m

– Dimensions de l’arrière-scène : 18 m x 5,10 m (hors tout)

– Largeur entre passerelles : 21,40 m

– Altimétrie :

     – 1 service et passerelles de salle : 10,95 m

     – Gril d’avant-scène : 10,95 m

     – Gril de marche : 15,90 m

     – Gril de charge : 18,10 m

     – Gril de l’arrière-scène : 10 m

     – Passerelles d’arrière-scène : 7,80 m (accès par échelles à crinolines)

– 23 équipes* frontales à trancanage, 400 daN, 1,2 m/s, course : 15,50 m

*Équipes motorisées à vitesse variable, porteuses doubles, L = 20,60 m

– 11 équipes* arrière-scène à tambours de câbles à trancanage PCT, 360 daN, 0,2 m/s, course : 9,60 m

*Équipes motorisées à vitesse variable, porteuses doubles, L = 15,50 m

– 2 équipes* latérales à trancanage, 400 daN, 0,2 m/s, course : 15,50 m

*Équipes motorisées à vitesses fixe, porteuses doubles, L = 8 m

– 2 équipes* latérales à tambours de câbles à trancanage PCT, 360 daN, 0,2 m/s, course : 10,50 m

*Équipes motorisées à vitesses fixe, porteuses doubles, L = 8 m

– Patience motorisée du rideau d’avant-scène, vitesse et ouverture variables : grecque, allemande, …

– 5 équipes* de proscenium à tambours de câbles à trancanage PCT, 360 daN, 0,2 m/s, course : 10 m à 10,20 m (courbe de l’abat-son)

*Équipes motorisées à vitesse fixe, porteuses doubles, L = 15,50 m

– Treuils ponctuels :

     – 14 poutrelles mobiles + chariots transversaux porte-palans

     – 12 palans motorisés ponctuels D8+, charge : 500 daN

     – 2 palans motorisés ponctuels D8+, charge : 1 000 daN

– Ancrages circassiens :

     – 22 rails Halfen* verticaux répartis en parois tous les 2 m, hauteur : 10 m

     *Résistance à l’arrachement : 1 000 daN

     – Anneaux d’ancrage (fixés sur rails Halfen)*

     *Résistance à l’arrachement : 1 000 daN

     – 30 anneaux d’ancrage* (accessibles depuis les trappes de passages de câbles)

     *Résistance à l’arrachement : 1 000 daN

Clusters de diffusion extérieurs : réglables en ouverture par chariots porte-palans à translation manuelle

– Levage des 3 clusters : 5 palans motorisés D8+ et dispositifs antichute de charge

– Système de pilotage : Elsy UC4 (nouveau logiciel OPUS Spectacle)

 – Pupitres de machinerie Elsy :

     – Poste 2 écrans (plateau)

     – Tablette tactile sans fil

– Pupitres lumière : ETC Ion Xe 20

– Baies de gradateurs ETC Sensor 3, circuits hybrides ETC ETR15AFR

– Réseaux et interfaces lumière : ETC NET3 Conductor, Response Mk2 DMX Gateways, ETC Response Opto, SRS Lighting DSR10 – RDM splitter, …

– Pupitres de mixage : Yamaha CL5, Rio3216, Rio1608, …

– Réseaux et interfaces audio : Netgear M4250-26G4F, …

– Diffusion sonore principale : enceintes d&b audiotechnik Y8, Y7P, Y-Sub, 5S

– Diffusion retours : enceintes d&b audiotechnik MAX 2

– Amplification d&b audiotechnik 30D, D12, DS10 interface, …

– Intercommunication et réseaux écoute loges : Green-GO

– Cyclorama de fond de scène, dimensions : 15,50 m x 9 m

Petite salle

– Espace scénique intégré à la salle, transformable à majorité frontal

– Lumière naturelle obtenue par ouvrants manuels (panneaux acoustique Acoplan)

– Régie ouverte en galerie fond de salle (plancher de la niche de la tribune)

– Tribune rétractable, jauge 101 places (public assis)

– Jauge maximum : 170 places (public debout)

– Résille tubulaire de plafond (surface totale exploitable), trame orthogonale de : 1,20 m x 0,80 m

– Parquet en bois multiplis, 5 plis croisés 48 mm, lames supérieures chêne 8 mm, huilé teinté noir, charge d’exploitation : 600 daN/m²

– Dimensions du plateau technique : 8,80 m x 5,40 m (tribune déployée), 8,80 m x 14,50 m (tribune repliée)

– Hauteur disponible sous la résille : 4,20 m

– Pupitre de mixage : Yamaha DM 1000 Version 2

– Diffusion sonore : enceintes d&b audiotechnik Q7, Q-SUB

– Amplification : d&b audiotechnik D12

Espace jouable

– Espace scénique intégré à la salle, configuration frontale

– Gradin fixe en bois, jauge 100 places (public assis)

– Dimensions du plateau technique : 14 m x 5,20 m

– Lisses tubulaires pour projecteurs

– Hauteur moyenne disponible sous lisses : 3,20 m

 

– MOA et financement : Ville de Saint-Priest

– Directrice du Théâtre : Nadège Michaudet

– Directeur technique : Sylvain Sarron

– Architecture : HBAAT (Heleen Hart et Mathieu Berteloot, chefs de projet : Émile Van Boxsom et Antonin Mangin)

– Scénographie : Changement à Vue (Achille Nouazé)

– Acoustique : Kahle Acoustics (Yann Jurkiewicz et Émilie Carayol)

– Économiste : Becquart (Julien Gruson)

– BET structure et fluides : VERDI

– OPC : ACBTP et Chabanne

– Réseaux scéniques et audiovisuels : SNEF – Service audiovisuel

– Serrurerie, machinerie, équipements scéniques : BC Caire

– Pilotage machinerie : Elsy

– Tribunes et fauteuils : Master Industrie

– Rideaux et tentures scéniques : Azur Scenic

 

– Coût travaux TTC : 13,5 M€

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Théâtre Théo Argence à Saint-Priest

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