Une fabrique artistique populaire
Derrière l’amandier qui prête son nom au quartier, dans le XXe arrondissement de Paris, un porche multicolore émerge entre les façades végétalisées. Avec ses airs de mosaïque, l’entrée des Plateaux Sauvages rappelle les fresques d’Henri Guédon. Ce n’est pas un hasard. Le peintre martiniquais a transmis le goût des couleurs à sa fille, laquelle a donné vie à cette “fabrique artistique” nichée sur les hauteurs de Ménilmontant. La transmission est au cœur du projet. Depuis que les Plateaux Sauvages ont ouvert leurs portes en 2016, Laëtitia Guédon met tout en œuvre pour accueillir de jeunes artistes, les accompagner et partager leur démarche avec les habitants du quartier. Entretien.
En quoi consiste le projet des Plateaux Sauvages ?
Laëtitia Guédon : Les Plateaux Sauvages sont une fabrique artistique au carrefour de la pratique et de la transmission. Chaque saison, nous accompagnons entre douze et quatorze artistes issus du spectacle vivant, à savoir du théâtre, de la danse, de la musique de création, du cirque ou des marionnettes modernes. Ils disposent d’un planning adapté à leurs besoins, ont accès à des professionnels pour le son, la vidéo ou la lumière et à des espaces de