Quand la fin justifie les moyens
Article rédigé en partenariat avec le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux
Au nom de leur liberté d’expression, nombre d’artistes s’affranchissent des règles et des lois qui leur sont imposées. Avec l’omniprésence des technologies numériques, cette désobéissance prend des formes inattendues. De quelles manières se matérialise-t-elle dans la création ? À travers quels thèmes ? Comment certain.e.s artistes numériques questionnent la légalité de leurs pratiques ? Pouvons-nous aujourd'hui parler de la naissance d’un “activisme numérique” qui bouscule les règles en place ?
Une longue tradition de la censure
L’histoire de l’art dénombre quantité d’artistes se heurtant à la censure (de Michel-Ange à Ai Weiwei). Parfois les artistes se voient même assigné.e.s en justice à l’instar de Gustave Flaubert avec le célèbre procès de Madame Bovary. Pour des raisons politiques, religieuses ou morales, ces manœuvres visent à maintenir une forme d’ordre social, à consolider un intérêt et à éliminer toute forme d’expression critique. Pourtant, les artistes ont montré qu’il.elle.s. pouvaient faire preuve de désobéissance, privilégiant l’intérêt intellectuel à toute forme de contrôle. Celles et ceux qui en prennent le parti revendiquent ainsi le geste artistique comme étant par essence un acte de liberté.
Le débat n’est donc