La salle marseillaise risque l’expulsion
Avant de longer la Basilique Notre-Dame de la Garde, sur les hauteurs de Marseille, la rue Breteuil croise une impasse qui n’en est pas une. À partir de la cour aménagée au fond de ce cul-de-sac en trompe l’œil, nous pouvons accéder à une salle de spectacle, une pièce pour les répétitions, un lieu de résidences artistiques, un laboratoire de création, aux bureaux d’une revue littéraire ou encore au site d’un festival, autant d’espaces qui sortent des sentiers battus. Montévidéo sert ainsi de carrefour pour les écritures contemporaines depuis 2000. Mais ces derniers mois, la menace d’une expulsion a redonné à l’endroit des airs d’impasse. Entretien avec son inquiet fondateur, Hubert Colas.
Après des années de contentieux, l’association Montévidéo devait être expulsée de ses locaux en octobre. Pourquoi ne l’a-t-elle pas été ?
Hubert Colas : Il y a sept ans, le propriétaire du bâtiment nous a indiqué qu’il voulait vendre. J’ai cherché des solutions pendant toute la procédure, en vain. L’expulsion devait survenir le 15 octobre dernier, au lendemain du dernier jour de la 23e édition du festival Actoral.