Un opéra né de collaborations et d’échanges
La création du musicien Damon Albarn et du cinéaste Abderrahmane Sissako a été reprise pour une série de représentations au Théâtre du Châtelet ce printemps. Focus sur ses points forts : la musique, le son et les costumes.
Lorsque le Théâtre du Châtelet commande un “opéra du XXIe siècle” à Damon Albarn dans le cadre de la Saison Africa2020, l’ex-chanteur de Blur suit son processus de création habituel, à savoir rassembler des artistes et créateurs d’horizons très différents autour d’un projet collaboratif. Ce fut le cas au sein du fameux groupe virtuel Gorillaz, mais aussi particulièrement depuis 2006 avec le projet Africa Express au sein duquel il mène un travail de métissages et de rencontres musicales, cherchant à ébranler le rapport de forces préexistant entre l’Europe et l’Afrique.
Pour Le Vol du Boli, outre des musiciens africains et européens, il invite également le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako à penser avec lui un spectacle qui interrogerait les relations et la délicate histoire unissant les deux continents. Pour le cinéaste promu metteur en scène, c’est une première dans le monde du spectacle vivant. Pour l’accompagner dans cette aventure, une équipe de collaborateurs plus aguerris se constitue autour