Ils ne rassemblent que quelques centaines de personnes autour de leur programmation mais ne s’en plaignent pas. Bien au contraire ! Les microfestivals gagnent depuis quelques années des publics fidèles, séduits par leur côté intimiste, leurs valeurs (écoresponsabilité, inclusivité) et leur rôle de défricheurs culturels.
Aux yeux de la loi, leur événement est plus proche du mariage que du festival, se plaisent à dire les organisateurs de Paturia. “Notre jauge est limitée à quatre-cents personnes. Nos festivaliers doivent adhérer à notre Association pour pouvoir venir. Nous avons un statut de fête privée et non pas d’ERP (Établissement recevant du public)”, détaille Antoine Odin, cofondateur de cette manifestation dont la troisième édition aura lieu les 19, 20 et 21 août, dans une petite commune près de Rodez, dans l’Aveyron. Une taille humaine que Paturia défend tout autant que les artistes de musiques actuelles (au sens le plus éclectique du terme) qu’il promeut. “C’est rassurant. Nous avons envie de rester libre. Or, plus il y a de monde et plus les choses nous échappent”, commente Marie Desseauves, également à l’origine du projet.
Paturia qui, comme une myriade d’autres propositions culturelles apparues ces dix dernières années en France et en Europe, se définit volontiers comme un “microfestival”. Une appellation que revendique