Une transition difficile
Sans électricité, point de rock, de musique électronique ou de hip-hop. L’organisation de concerts de musiques amplifiées peut-elle véritablement amorcer une transition énergétique ? L’enjeu est de taille, d’autant que les aspects purement scéniques sont loin d’être les seuls à être concernés par le sujet.
La vibration physique des basses, le vertige des guitares distordues, l’hypnose des stroboscopes. Autant de sensations grisantes que seuls les concerts de musiques amplifiées peuvent offrir et que nous sommes de nouveau autorisés à vivre cette année, après de longs mois de privation. Si la pause forcée fut difficile pour les artistes et les professionnels des musiques dites “actuelles” ainsi que pour leurs publics, celle-ci a également mis en exergue, de façon inédite, les importantes quantités d’énergie consommées par les grandes messes que sont les festivals estivaux de rock, électro ou hip-hop, à l’heure de l’urgence climatique.
Car Vieilles Charrues, Eurockéennes de Belfort et autre Hellfest sont plus que des collections de représentations liées entre elles par la cohérence d’un travail de programmation. Comme le rappelle Samuel Brouillet, co-fondateur de Zébulon Régie, direction technique “écoresponsable” basée à Nantes (AS 237), “un festival est une installation