Le lieu que l’on voit et celui que l’on devine
Toutes les photos sont de © Simon Gosselin
Dans deux articles sur Festen (AS n°220), nous avions longuement analysé la démarche et les recherches de Cyril Teste et de son collectif MxM : cette nouvelle approche avec une théâtralisation des codes cinématographiques. Le temps réel et le décor présent sur le plateau nous plongent dans cette ambiguïté entre le langage cinématographique, la distance qu’il engendre et l’immédiateté du théâtre. La création de La Mouette s’inscrit dans cette démarche et invente de nouvelles situations. Avec une très grande maîtrise technique, la projection transcende la présence des sentiments complexes, révèle l’intime, les émotions, les non-dits, tandis que la scénographie répond à la fragmentation des souvenirs.
D’une maison à l’autre
La Maison Jacques Copeau à Pernand-Vergelesses, à quelques kilomètres de Beaune, est le lieu de création où se tiennent les premières répétitions. Lors de cette longue résidence a été imaginée la datcha au bord du lac. Un épisode de la Covid plus tard, les présentations annulées, cette Mouette n’en est que plus imprégnée : “La folle envie de vie, la folle