Universitaire, ancien directeur du Théâtre et des spectacles du ministère de la Culture de 1981 à 1988, Robert Abirached demeure l’un des meilleurs connaisseurs des arts dramatiques en France et des politiques qui leur sont associées. Politiques qui, pour lui, manquent désormais cruellement de cohérence et de consistance au niveau gouvernemental ; et ce depuis une vingtaine d’années.
Comment avez-vous vécu le temps “bloqué” du confinement ?
Robert Abirached : J’avais quelques projets de travail que j’ai terminé en cinq ou six jours. Puis, je me suis trouvé devant ce temps qui s’éparpillait, sans pouvoir en faire grand chose. J’ai surtout vécu le confinement comme un temps s’écoulant inutilement. J’ai néanmoins pu faire une cure de cinéma comme je n’en avais pas fait depuis longtemps !
Avez-vous également été attentif aux artistes et aux salles ayant proposé des spectacles en ligne ?
R. A. : Je suis partagé sur ce sujet. Il est possible de diffuser des spectacles de cette manière pour maintenir l’idée que le théâtre existe. Mais il faut surtout prendre garde à ne pas habituer les gens à voir des spectacles au second degré, à tout mécaniser. C’est