Chuchoter la scénographie
Passionnée par l’histoire de l’art, la peinture et la philosophie, avec une attirance pour le travail manuel, Anaïs Heureaux passe son Bac L à Dijon avec l’option Études arts plastiques. Elle se dirige vers la chapellerie, fascinée par le rapport maître/apprentie mais les enseignants comprennent rapidement qu’elle peut aller au-delà d’un travail manuel et la poussent à poursuivre ses études dans les écoles d’art. Elle passe le concours de l’EnsAD dans l’idée de rentrer dans le département Design Vêtement, cohérent avec sa pratique. Mais la scénographie s’est imposée comme une évidence. “J’ai mûri le rapport du corps dans l’espace tout au long de mes études.”Elle trouve la possibilité de côtoyer les autres disciplines dans l’école comme un enrichissement. “Nous sommes confrontés à des pratiques différentes, notre pratique du théâtre est alimentée par toutes les autres disciplines des arts appliqués.” Depuis plusieurs années, elle pratique la danse Butô, une discipline très exigeante où le corps se trouve être d’abord une matière. Ce mode influence sa pensée scénographiqueet l’amène à écrire un mémoire sur les rites funéraires, sous la direction de Raymond Sarti. Elle propose alors, pour son travail de fin d’études en 2013, une performance basée sur le